Institut Mauritanien de Recherche Océanographique et des Pêches

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Les eaux maritimes de la Mauritanie, sont  situées dans une zone balayée par un upwelling sous l’influence du courant des Canaries et dans la zone de déplacement du système frontal du Cap-Vert, comptent parmi les écosystèmes les plus productifs au monde. Le présent travail porte sur l’étude des crustacés des classes Decapoda et Stomatopoda, des mollusques Gastropoda et Bivalvia, et des cinq classes du phylum Echinodermata (Crinoidea, Asteroidea, Echinoidea, Ophiuroidea et Holothuroidea). Il dresse un inventaire de la diversité de ces différents groupes et analyse leurs schémas de distribution latitudinale et bathymétrique ainsi que la caractérisation de leurs structures et compositions faunistiques. Par ailleurs, les variations de la biodiversité et des communautés de décapodes dans les deux saisons hydrologiques (froide et chaude) ont été analysées.

Résumé

Le matériel faunistique et les données utilisées ont été obtenus lors des six campagnes multidisciplinaires internationales, qui ont eu lieu en Mauritanie entre 2007 et 2012, au cours desquelles un programme d’échantillonnage intense des mégabenthos a été développé. Ces campagnes ont été menées à bord des navires de recherche Dr Fridtjof Nansen et Vizconde de Eza, sur des fonds meubles couvrant toute la côte de la Mauritanie, à des profondeurs comprises entre 19 et 1860 m. Ce travail a permis l’identification de 298 taxons dont 277 au niveau de l’espèce se rapetissant entre 100 décapodes, deux stomatopodes, 101 mollusques et 95 échinodermes. Les décapodes ont été capturés en toutes les saisons cependant, les espèces benthiques étaient plus fréquentes (97%) que celles dépendantes de la colonne d’eau (80%). Les mollusques ont été capturés dans 150 des stations (40%), tandis que les échinodermes présentaient une fréquence plus élevée, étant collectés dans 279 stations (68%). Le crabe Macropipus rugosus et le gastéropode Tritia wolffi étaient les espèces les plus communes parmi les décapodes et les mollusques. Quant aux échinodermes, le hérisson Phormosoma placenta était de loin l’espèce la plus fréquemment capturée (26,6% des chaluts). En terme de richesse spécifique, Les décapodes benthiques étaient plus diversifiés, étant représentés par 63 taxons contre seulement 37 des pélagiques. Inachidae et Panadalidae étaient les familles les plus diverses. Parmi les mollusques Naticidae et Marginellidae constituaient les familles les plus riches. Et les Astropectinidae et Ophiacanthidae l’étaient pour les échinodermes.

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