Les principales espèces pélagiques exploitées dans la zone Nord-Ouest-Africaine appartiennent principalement aux groupes des clupéidés, carangidés, scombridés et les engraulidés. Les stocks de ces espèces migratrices sont partagés entre plusieurs pays de la sous-région y compris les sept de la commission sous régionale des pêches (CSRP). Dans cette zone côtière Atlantique, les espèces de petits pélagiques jouent un rôle écologique, social et économique de premier ordre. Elles se situent au milieu de la chaine trophique et constituent un élément essentiel du régime alimentaire de la plupart des poissons piscivores (ex. : poissons démersaux, courbine, tassergal, thons), des mammifères et des oiseaux marins. Les évaluations récentes des stocks des petits pélagiques montrent des biomasses fluctuantes en raison notamment de la forte pression de la pêche et des changements hydro-climatiques.
Les captures des petits pélagiques, au niveau de la sous-région, se situent en moyenne à 2,5 millions de tonnes par an (COPACE, 2021). Selon les pays et en fonction des fluctuations environnementales annuelles et de l’effort de pêche associé, leur contribution dans les mises à terre nationales totales peut atteindre 80 %. Ces espèces, qui étaient en grande partie exploitées par des flottilles industrielles étrangères opérant sous le régime de la licence libre, sont de plus en plus ciblées par des flottilles artisanales côtières de la sous-région. Selon la FAO, la production halieutique mondiale stagne depuis plus de trente ans, alors que la demande pour la consommation de poisson ne cesse d’augmenter en raison de la croissance démographique de la population mondiale. Le décalage entre la demande et la production sauvage est estimé à 40%. Pour satisfaire l’approvisionnement des marchés, les industriels ont eu recours à l’aquaculture qui a connu un développement conséquent ces dernières années principalement hors de la sous-région. La faiblesse des structures d’accueil dans les pays de la sous-région comparée au flux des débarquements a favorisé le développement des industries de la farine et d’huile de poissons.
Le présent symposium se propose d’aborder différentes thématiques sur les ressources, leurs environnements, leurs systèmes d’exploitation et de gestion, leurs gouvernances et leurs retombées socioéconomiques. L’appel à communication est adressé aux chercheurs, scientifiques, étudiants, gestionnaires et professionnels intéressés par les thématiques retenues et souhaitant contribuer à l’amélioration des connaissances scientifiques des ressources pélagiques dans la zone Nord-Ouest-Africaine. Les communications retenues donneront lieu à des sessions des présentations orales, ou sous forme de posters, et à l’organisation de débats interactifs entre scientifiques et gestionnaires.
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