La Dixième édition du Groupe de Travail de l’IMROP a la particularité de se tenir sur deux sites différents, où se déroulent simultanément plusieurs activités différentes. Les commissions thématiques qui englobent les chercheurs de l’IMROP et leurs homologues étrangers effectuent leurs travaux de traitement et d’analyses de données dans les locaux de l’institut à Cansado, tandis que l’hôtel Valencia qui a accueilli la cérémonie d’ouverture du Groupe de Travail, abrite un cycle de conférences sur des thématiques destinées à la profession et au grand public. C’est ainsi que dans la journée du 20 février, plusieurs conférences sur des sujets différents ont été abordées à travers des sessions.
Session1 : Présentation de la vision stratégique du MPEM
L’auditoire a d’abord entendu deux exposés sur la vision stratégique du ministère des pêches, assurés par les Docteurs Mohamed Barham et Christophe Breuil respectivement Directeur de la coopération et Conseiller Technique au MPEM. Les deux conférenciers ont passé en revue la stratégie nationale de pêche et ont donné des précisions sur son contenu (Les principaux axes, les objectifs, les résultats attendus, les aspects financiers). Il ressort de ces deux communications que la stratégie a été revue pour mieux tenir compte des préoccupations de la profession, et des nouveaux usages (exploitation/exploration des hydrocarbures, construction/extension d’infrastructures portuaires, navigation maritime, etc.), comme elle fait une place importante également à la pêche continentale et à l’aquaculture.
La conférence du Dr. Mahfoudh Taleb Sidi a abordé la planification quinquennale des programmes de recherches de l’IMROP. Il a souligné les points forts de cette programmation et les atouts de l’institution et de ses scientifiques, ainsi que les insuffisances et les difficultés de mise en œuvre de ce plan quinquennal, en termes de moyens et humains et matériels adéquats. Il préconise dans ces recommandations, la redéfinition de certains programmes et la prise en compte de nouveaux usages qui ont un impact sur le milieu marin et les ressources halieutiques.
Session2 : Gouvernance, gestion par quota : contraintes et défis
Il est entendu que la gouvernance des pêches est souvent invoquée comme étant une condition essentielle à l’atteinte de l’objectif d’une gestion équitable et durable des pêches aux plans bioécologique, social et économique, et responsable. Dans ce contexte, bien gouverner le secteur des pêches consiste à appliquer à chacun des éléments caractérisant le mode d’exploitation, de gestion et de valorisation des ressources halieutiques appelé éléments du cadre de gouvernance de la pêche des principes de bonne gouvernance. Les modèles de bonne gouvernance doivent s’inscrire dans le contexte d’une approche écosystémique prenant en compte les composantes biotiques, abiotiques et humaines des écosystèmes et leurs interactions de manière holistique.
Sur ce thème, les conférences suivantes ont été animées :
- Modes de gestion : effort et quotas, avantages et inconvénients, Alain Laurec ;
- Changement de paradigme, quelles conséquences sur la ressource ?, Cheikh A. Inejih ;
- Adaptation des acteurs face à la gestion par quota, Hamady Hamady